Gianluca Vialli, Roberto Mancini rompt le silence : « Je continue pour lui ».
Roberto Mancini, entraîneur de l’équipe nationale : « Il était le meilleur de nous tous ».
Le sélectionneur italien Roberto Mancini a rappelé son ancien coéquipier, assistant mais surtout ami Gianluca Vialli aux micros du Corriere dello Sport. « Quelques jours après l’adieu de Sinisa, j’ai perdu un autre frère. Ou plutôt, un petit frère, comme j’aimais l’appeler, car nous nous sommes rencontrés quand j’avais 16 ans et nous ne nous sommes plus jamais quittés. Tous ensemble. L’équipe des jeunes Azzurri, l’équipe nationale, Samp, les joies, les peines, les succès et les défaites. Et puis les deux nuits à Wembley. Dans l’un d’eux, nous avons pleuré ensemble dans la douleur et l’amertume, il y a tant d’années. Dans l’autre, nous avons pleuré de joie, comme si nous avions été unis par le destin, avant son décès ».
Leur dernière rencontre à Londres, à l’hôpital : » Luca a ri, nous avons plaisanté. Je lui ai dit qu’à Samp, il avait un salaire plus élevé que le mien. Le président le payait plus que moi. Mantovani l’aimait comme ça ».
Il était le meilleur d’entre nous tous, a poursuivi Mancini, un avant-centre complet, un homme parfait et courageux. J’ai longtemps espéré qu’il puisse devenir le président de la Sampdoria, il aurait ouvert une merveilleuse histoire comme il l’a fait en tant que footballeur. Pour moi, ce fut un privilège d’être son ami, son coéquipier et son compagnon de vie ».
« Je remercie le président Gravina. Il le voulait dans l’équipe nationale et j’étais heureux. Il a joué un rôle décisif dans la conquête du titre européen. J’envoie un gros câlin à sa femme, ses filles, ses parents, ses frères et sœurs. Après Sinisa, je dis au revoir à un autre frère, mais avec sa force, je continuerai à lui dédier quelque chose d’important, comme la Coupe du monde dont lui et moi avons rêvé toute notre vie.