Le derby appartient au Real Villasanta

Il n’y a pas à tourner autour du pot. Pour le Real Villasanta, le derby contre Leoni Arcore n’est pas un match comme les autres. C’est le match des matchs. Il manque le président, qui est dans la cuisine et qui, avec trépidation, attend le résultat pour façonner le discours redouté du lendemain, quand il y aura le déjeuner de Noël de l’entreprise. De l’autre côté, des dizaines de supporters verts et blancs débarquent au pays de Bunga Bunga : des mères, des pères, des épouses, des petites amies, des amants, des managers, des joueurs dans l’effectif mais avec des béquilles, et des vieilles gloires, qui sont les plus dangereuses, parce qu’elles parlent tout le temps du passé, oubliant les avions qu’elles ont pris en entrant sur le terrain, et qu’elles mettent la pression dès le coup de sifflet d’ouverture.
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Les anciens adversaires sur le banc et sur le terrain et, prêt à partir, l’un d’eux lance une botte géante sur un rival. L’arbitre, qui n’a pas un cœur de lion, après s’être concerté, décide que c’est jaune. En réalité, c’était au moins orange, et dans les tribunes, les premiers proseccos commencent à couler. Puis le Real marque un grand but et le directeur de match, improvisé juge de ligne, décide d’annuler pour un hors-jeu ultra-douteux. Même l’église voisine de Sant’Eustorgio commence à trembler. Soudain les Lions marquent, un ancien joueur dans les buts, qui n’exulte pas : un geste appréciable. Mais avant la pause, les invités égalisent et le match se termine sur un score de 1 à 1.
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