L’exploit de l’Italie à Istanbul avec la Turquie, Gianmarco Pozzecco plisse les yeux

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La victoire de l’Italie sur la Turquie à Istanbul, Gianmarco Pozzecco plisse les yeux

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Soirée particulière pour l’Italie qui a battu la Turquie à Istanbul (67-80), mettant en valeur certains des meilleurs espoirs de notre basket à travers un jeu de personnalité, de concret, de concentration et d’application. Un lourd succès extérieur qui donne à l’Italie la suprématie mathématique dans le tour avant même d’affronter la Hongrie à Reggio Calabria (dimanche 23 février, 20h30 en direct DAZN et Sky Sport Uno), mais qui laisse surtout entrevoir un avenir rose, même s’il reste encore à construire.

CT Pozzecco : “Les gars ont joué un match fou en jouant les uns pour les autres contre une équipe très forte dans un environnement pas facile. La décision de construire un roster aussi jeune a été complexe, mais elle découle de ma forte conviction que ces gars méritent considération et soutien.
Ils méritaient tous de vivre cette soirée. Ils ont vécu la responsabilité du moment et savent que nous croyons tous en eux. Je suis fier de cette équipe, que je peux appeler une famille&rdquo ;.

Capitaine Pajola : “Nous avons joué un excellent match, tant sur le plan offensif que défensif, en retournant la balle et en nous aidant les uns les autres. C’était mon premier match en tant que capitaine de l’équipe nationale et je suis très heureux et fier de mes coéquipiers. C’était une grande soirée&rdquo ;.

Les Azzurri, sous les yeux de Nik Melli et sans Saliou Niang arrêté le matin par une légère grippe, ont dominé la première mi-temps, ont résisté aux assauts des hôtes et dans les 10 dernières minutes ont assommé les Turcs. Le meilleur buteur a été Giordano Bortolani avec 16 points (record de carrière en équipe nationale). Matteo Spagnolo (14), Gabriele Procida et Ale Pajola (12, le capitaine atteignant son meilleur score en carrière) et Nicola Akele (11) sont également à deux chiffres. 10 rebonds et 8 points pour Momo Diouf.
Dans l’autre match du groupe B, la Hongrie s’est imposée 87-78 et a renversé la différence de panier face à l’Islande. Les Magyars arriveront à Reggio Calabria avec le rêve de se qualifier toujours vivant. Ils devront battre l’Italie et espérer que l’Islande ne batte pas la Turquie.

C’est une Italie belle et effrontée qui a remporté le premier quart-temps à Istanbul 12-17 : emmenée par les points de Matteo Spagnolo et Gabriele Procida (6+5) et surtout par la forte présence sous les paniers de Momo Diouf (5 rebonds en 8 minutes), l’équipe de Pozzecco n’a pas subi la pression d’une salle chaude et pleine à craquer. Bien que jeune, cette équipe ne manque pas de personnalité et met en difficulté les hommes d’expérience du coach Ataman.
Les choses ne changent pas en deuxième mi-temps, avec un triple d’Akele et des lancers francs de Bortolani qui ramènent l’Italie à +8 (16-24). Spagnolo de la lunette creuse encore l’écart (+10) et c’est une tâche vraiment difficile pour la Turquie de venir à bout de la défense concentrée et compacte des Azzurri. Hazer trouve des conclusions à distance mais même ses solutions extemporanées ne parviennent pas à déconcentrer l’Italie, qui trouve la continuité en attaque grâce à Giordano Bortolani (12 points tous dans le deuxième quart-temps). Pour les Turcs, c’est la nuit qui tombe à -18 (23-41).

Premier panier (et quel panier !) en équipe nationale senior pour Dame Sarr, qui démarre du côté gauche et cloue le 27-43. Un gros triple de Pajola, ce soir capitaine et dans sa 50e présence sur l’Azzurro, envoie les équipes au repos 31-48. Vingt minutes d’attaque et de défense de qualité : que des applaudissements pour cette équipe.
En double figures à la mi-temps Bortolani (12), Spagnolo et Procida (10). 6 rebonds pour Diouf.

Comme prévu, la Turquie tente de revenir au début du troisième quart-temps, mais les Azzurri, malgré les larges flots de sifflets du Gelisim Merkezi, continuent à travailler sans se briser et en se battant sur chaque ballon. Hazer porte le score à 42-54 et Poz prend un temps mort à la 25ème minute. Le moment est délicat et les lancers francs d’Osman font passer le score à -10 (44-54). Des erreurs de tir et quelques cafouillages compliquent les choses : Procida fait 1/2 de la lunette et le dunk de Bortolani est de l’oxygène à deux minutes de la dernière pause (44-57). Kabaca et Bitim réduisent l’écart mais Akele ferme la marche avec un panier pour le +10 (50-60).
Les 10 dernières minutes sont palpitantes : la Turquie pousse et les Azzurri ont du mal à résister à la pression. Au meilleur moment, une série de 8-0 vient chasser les nuages : Diouf avec un lancer franc, un triple lourd de Pajola et des paniers de Bortolani et Akele pour un nouveau +16 à six minutes de la fin. Le pire semble être passé mais Bitim n’est pas de cet avis. Ses flashs ont permis à la formation d’Ataman de rester en vie et de revenir à -7 (63-70). Il faut un flash et Pajola répond avec un nouveau triple d’un poids spécifique indescriptible. Ainsi qu’un nouveau rebond offensif (le dixième du match) par un Diouf monumental. Ce sont les fondations sur lesquelles les Azzurri construisent une victoire plus que méritée.

Le tableau d’affichage

Turquie-Italie 67-80 (12-17, 19-31, 19-12, 17-20)
Turquie : Larkin* 4 (2/2, 0/4), Hazer 13 (3/6, 2/3), Osman* 16 (2/4, 1/6), Bitim 13 (2/2, 3/6), Kabaca 3 (0/1, 1/2), Haltali* 4 (2/2), Mutaf 3 (0/1, 1/2), Korkmaz 2 (1/1, 0/3), Osmani* 3 (1/2, 0/1), Yilmaz 2 (0/1, 0/1), Sipahi* 2 (1/2), Yasar 2 (1/2). Tous : Ataman
Italie : Sarr 2 (1/2), Spagnolo* 14 (5/9), Procida* 12 (3/3, 1/6), Basile ne, Bortolani 16 (4/8, 1/5), Caruso 4 (2/3), Diouf* 8 (3/7), Rossato 1 (0/1 à trois points), Severini* (0/2 à trois points), Akele 11 (4/5, 1/1), Pajola* 12 (0/1, 3/5). Tous : Pozzecco

Tirs à deux points Tur 15/26, Ita 22/38 ; Tirs à trois points Tur 8/32, Ita 6/20 ; Lancers francs Tur 13/16, Ita 18/27. Rebonds Tur 28 (9 Osmani), Ita 40 (10 Diouf). Assists Tur 14 (7 Sipahi), Ita 14 (6 Pajola).
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Fautes commises : aucune
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Arbitres : Ademir Zurapovic (Bosnie-Herzégovine), Andris Aunkrogers (Lettonie), Blaz Zupancic (Slovénie)
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Spectateurs : 10 000 (à guichets fermés)

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